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« Les jeunes talents de l'agriculture » Fabien : « J'ai retrouvé un sol vivant qui répond mieux aux aléas »

 

Déjà avant son installation sur l'exploitation familiale, le sol était l'objet de toutes les attentions de Fabien. À peine un an plus tard, en 2001, il se lance dans le semis direct sous couvert. une technique alors peu répandue en France. Les rendements s'améliorent sur le champ. Le producteur a retrouvé « un sol vivant » comme il le détaille dans ce 17e témoignage de la série présentant, en quelques lignes, les spécificités des parcours et projets des jeunes agriculteurs qui ont inspiré le livre de Christophe Dequidt, consultant, et son épouse Sylvie : "Le tour de France des jeunes talents de l’agriculture".

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Pendant son BTS et ses premières expériences professionnelles, les pratiques agronomiques sont déjà au coeur des préoccupations de Fabien. « On se rendait compte, sur l'exploitation familiale, qu'agronomiquement, avec un labour classique, cela ne fonctionnait plus. Sur de bonnes terres limoneuses, nos rendements ne correspondaient plus aux objectifs normaux », se souvient le producteur qui en arrive à la conclusion suivante : « Nous nous sommes trompés, nous avons dégradés nos sols. »

D'abord salarié sur la ferme, il découvre au travers de ses nombreux stages et lectures le semis direct sous couvert, une technique encore peu utilisée dans notre pays. Un an après son installation, en 2001, il effectue ses premiers tests et se forme avec une centaine d'autres agriculteurs, emmenés par Frédéric Thomas, précurseur en France. Les gains sont immédiats en termes de production, temps de travail et consommation d'intrants. Si bien qu'il décide de développer un semoir spécifique avec le fabricant local Techmagri. Un succès puisque le délai de livraison dépasse désormais un an.

Aujourd'hui, la moitié de la SAU de l'exploitation est semée sous couvert d'une dizaine d'espèces différentes. En mêlant des méthodes anciennes, comme l'allongement des rotations, aux technologies modernes telles que le GPS, « j'ai retrouvé un sol vivant qui répond mieux aux aléas, dans un contexte où ils sont de plus en plus nombreux », se réjouit Fabien même s'il craint que l'interdiction du glyphosate remette en cause tous ses efforts pour protéger la faune, la flore et l'environnement. Selon lui, « ce produit est même écologique lorsqu'il est employé intelligemment, en préventif juste après le semis direct »... 

 

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